Il y a un peu plus de 10 ans je foulais le sol du Japon.

Accueillie à bras ouverts par une charmante

famille d’Osaka, j’ai eu le bonheur de découvrir le pays du soleil levant

dans des conditions extraordinaires, privilégiées.

Aujourd’hui, par ces quelques lignes, je souhaite rendre hommage aux japonais.

Les catastrophes s’enchaînent, mais face à l’adversité ils conservent leur dignité.

Tristesses de la lune

Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,

Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son cœur loin des yeux du soleil.

(Les Fleurs du Mal – Charles Baudelaire)

©zebuchaton.com 2011

Maman part chez Mamie pour récupérer Bambino. Elle est accompagnée de Manon (10 ans), la tante de Bambino. Pendant le trajet de retour, Manon évoque une surprise qui attend Bambino à la maison.

- Devine ce que c’est la surprise ?

- Un jouet ?

- Nan.

- Ha bon ? Bah si c’est pas un jouet, c’est pas une surprise alors !

- Si, si, je t’assure.

- Ça se mange ?

- Nan, vaut mieux pas !

- Ça bouge ?

 

- Oui, ça bouge pas mal.

 

- C’est un animal ?

- J’te dis pas, c’est une surprise.

- Ouais bah si tu veux pas me dire, c’est que j’ai raison.

- Nan, je ne te dirais rien.

- D’abord maman elle est allergique aux poils, alors il vaudrait mieux pas que t’aies rapporté un chat à la maison.

- Nan, c’est pas un chat.

- Ha ! Tu vois bien que c’est un animal.

- Bon, d’accord, c’est un animal.

- Mais il est pour moi ?

- Nan, il est à moi, je l’ai apporté pour les vacances.

(Le rêve de Bambino s’effondre)

 

- Ouin, ouin, mais tu m’avais dit qu’il y avait une surprise pour moi et c’est même pas vrai.

- Bah si, c’est quand même une surprise puisque tu n’as pas l’habitude d’en voir.

- C’est faux ! Une surprise c’est pour moi, à moi, et je peux la garder.

(Bambino repart en mode « sirène des pompiers hyper pressés »)

- Bon, ma puce, il faut que tu arrêtes de hurler là, j’ai besoin de me concentrer sur la route.

- Snif… Et bah c’est moche, moi je pensais que j’aurais une surprise.

(Manon réalise qu’elle a fait une boulette et elle tente de rattraper le coup)

- Bon, je vais te dire ce que c’est Bambino.

- C’est pas la peine, je le sais déjà !

- Alors c’est quoi ?

- J’suis sûr que t’as amené ton hamster !

- Oui, Rico est avec nous pour toute la semaine. Tu es content ?

- Nan, je m’en fiche de Rico, d’ailleurs je ne veux même pas le voir ton hamster.

 

(3h00 plus tard, de retour à la maison…)

- Manon ! J’ai une super idée pour le hamster.

- Vas-y.

- On va descendre tous les châteaux de mon frère et on va lui faire faire des parcours.

- Nan.

- Bah pourquoi ?

- C’est pas un cow-boy mon hamster !

(Bambino se gondole de rire)

- On ne dit pas cow-boy mais cobaye !

(Vexée, Manon récupère la bestiole pour la remettre dans sa cage)

- Ha, ha, ha, tu l’as vu ton cow-boy ? Il vient de te faire pipi dessus !!!

 

©zebuchaton.com 2011

ALBAN LE SERPENT

Alban le serpent s’en allait tranquillement,

Dans la campagne en glissant joyeusement.

Quand tout à coup il entendit un bruissement,

Et tout près de lui un paon surgit brusquement.

Alban le sacripant se figea près du paon,

Et le volatile regarda le serpent

Sans appréhension, mais avec amusement,

Puis il se mit à faire la ronde en chantant.

Surpris, le serpent recula discrètement,

Intrigué par le beau plumage et le chant.

Puis le paon s’adressa à lui en souriant :

Ainsi pensais-tu m’attaquer facilement ?

C’était la première fois qu’Alban voyait un paon,

Avec un plumage tellement flamboyant.

Alban trouva tout cela très divertissant :

C’est vendredi, devenons plutôt des amis !

 

 

©zebuchaton.com 2011

Peu avant le dîner, maman laisse le choix du menu à Bambino qui opte pour des lasagnes à la bolognaise. Arrive le moment de passer à table.

- Bon appétit Bambino !

- Merci papa, merci maman, à vous aussi.

- Hum, elles sont fameuses ces lasagnes, papa les a bien choisies.

- C’est vrai maman, on se régale.

(3 bouchées plus tard)

- Maman ?

- Oui ?

- J’en veux plus.

- Tu plaisantes ? Il reste plus de la moitié de ton assiette.

- Oui, mais je n’ai plus faim.

- Pas d’histoires Bambino, tu termines. Tu les as voulues les lasagnes, tu les manges.

- Nan ! J’veux du fromage de chèvre.

- Ah non mon bonhomme, pas de lasagnes, pas de chèvre !

- Ouin, ouin, ouin….

(Papa intervient)

- Bon, ça suffit Bambino. J’ai acheté les lasagnes chez le charcutier, tu sais, celui qui fait le super saucisson à l’ail. Elles sont vraiment bonnes, alors tu les manges.

- Nan, il y a de l’oignon dedans et moi je n’aime pas ça.

(Papa se fâche)

- Tu plaisantes ? Il y a des minis bouts d’oignons, trois fois rien.

- Nan, c’est toi qui plaisantes !

- Bambino, ne réponds pas !

- Ouais bah ton charcutier il a pas mis ses lunettes quand il a fait les lasagnes ! Il a mis les oignons à la place de la viande et la viande à la place des oignons. Beurk !

(Papa met son masque de Pitbull)

 

- Bambino, tu arrêtes de discuter et tu MANGES ! Sinon je te garantis que tu les auras demain au petit déjeuner.

- Nan, nan et re nan !

- BAMBINO !

- Ouais bah moi je vais te dire quelque chose papa. Le charcutier il a oublié ses lunettes et toi t’es complètement sourd : J’AIME PAS LES OIGNONS !!!

 

©zebuchaton.com 2011

 

Papa et maman viennent d’acquérir un nouveau lit qu’ils installent en l’absence de Bambino. Retour d’école et découverte…

- Alors maman, il est arrivé votre lit ?

- Oui, tu veux le voir ?

- Ouais !

(Quelques minutes plus tard)

- Waouh, il est drôlement grand ce lit !

- Oui, l’autre était vraiment trop petit.

(Bambino fait le tour du propriétaire)

- Mais maman, j’ai l’impression qu’il y a un petit problème là !

- Ha bon ?

- Bah oui, regarde, il y a du vide tout autour du lit, c’est pas normal.

- Tu as raison. En fait le lit est plus grand, mais comme nous avons conservé le matelas et le sommier de l’ancien lit, il y a des espaces de chaque côté.

- Mais ça va rester comme ça ?

- Non, ne t’inquiète pas, bientôt nous changerons la literie.

- Tu veux dire qu’il n’y aura plus de trous ?

- Non, tout sera à la bonne dimension.

- C’est pas la peine maman !

- Pourquoi ?

- J’ai une autre solution, beaucoup plus rapide pour boucher les trous.

- Laquelle ?

- Bambino il va mettre son lit au milieu, comme ça il n’y aura plus de vide et il dormira avec papa et maman !

©zebuchaton.com 2011