• Un jour


    Un jour peut-être, tu riras

    D’avoir vécu dans l’ombre

    D’un passé de plomb si sombre.

    Bientôt tout cela s’arrêtera.


    Un jour peut-être, il brillera

    Dans le lointain de l’horizon.

    Soleil de feu tout en rayons,

    Sa lumière nous surprendra.


    Un jour peut-être, tu verras

    Les mensonges disparaîtront,

    Et les langues se délieront.

    Un jour peut-être, tu sauras.


    Un jour peut-être, tu verras,

    Nos sourires se croiseront,

    Nos larmes se mélangeront,

    Et je te prendrai dans mes bras.

    ©zebuchaton.com 2010


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  • LES MINUTES DU TEMPS


    Et l’horloge égrène les minutes du temps,

    Alors que ton esprit se meut dans le néant,

    Les membres à jamais gourds, le cerveau pétrifié,

    Jour après jour tu oublies la réalité.


    Et l’horloge égrène les minutes du temps,

    Qui te ramènent aux souvenirs d’antan.

    La mémoire en jachère tu oublies ton nom,

    La descente aux enfers passe par la régression.


    Et l’horloge égrène les minutes du temps,

    Plongeant le visiteur dans l’abattement.

    Spectateur impuissant de ta longue agonie,

    Qui te conduit rapidement vers la folie.


    Et l’horloge égrène les minutes du temps.

    Quand le Tic chasse ton esprit dans le vent,

    Le Tac accable la raison de tes enfants,

    Et le Toc égrène les minutes du temps.

     

    ©zebuchaton.com 2010


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  • Hommage à un ami qui nous a quittés pendant l’été et dont c’est l’anniversaire aujourd’hui.

     

    Elévation

    Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
    Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
    Par delà le soleil, par delà les éthers,
    Par delà les confins des sphères étoilées,

    Mon esprit, tu te meus avec agilité,
    Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
    Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
    Avec une indicible et mâle volupté.

    Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
    Va te purifier dans l'air supérieur,
    Et bois, comme une pure et divine liqueur,
    Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

    Derrière les ennuis et les vastes chagrins
    Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
    Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
    S'élancer vers les champs lumineux et sereins;

    Celui dont les pensers, comme des alouettes,
    Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
    - Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
    Le langage des fleurs et des choses muettes!

    (Les Fleurs du Mal – Charles Baudelaire)


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  • Cueillie dans son dernier souffle,

    Témoin des ultimes sanglots,

    Souveraine elle spécule,

    Sur la conduite des héros.


    Assourdissante obscurité

    Aveugle toute conscience,

    Annihile toute vanité,

    Achemine à l’obédience.


    Elève-toi en au-delà

    Sidéral en terre inconnue,

    Libère-toi des apparats,

    Présente-toi, âme, à nue.


    Comparais en félicité,

    Dépose en trophée ton fardeau,

    Occulte la chair en lambeau,

    Âme sensible délitée.

    ©zebuchaton.com 2010


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  • Longtemps j’ai rêvé de cet instant.

    Je te voyais devant moi gisant,

    La noirceur de ton âme allant,

    Vers les profondeurs du néant.


    Longtemps j’ai rêvé de cet instant.

    Toi, cruel bourreau maintenant,

    Tu n’aurais plus rien de malveillant,

    Juste une plaie de chair et de sang.


    Si vulnérable et pas plus grand,

    Que la fourmi face à l’éléphant,

    Tu te plierais en me suppliant,

    De bénir ton âme de charlatan.


    Il est déjà loin le bon vieux temps,

    Où le pervers régnait en sultan.

    Ô regarde toi, pauvre manant,

    La vie a fait de toi un dément !

    ©zebuchaton.com 2010


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